9 févr. 2016

Chronique : Le Livre des Baltimore


Le Livre des Baltimore
Joël Dicker


Fallois L’homme
500p


L’histoire :
          On retrouve le narrateur Marcus Goldman, écrivain, qui relate ici dans un parfait désordre apparent ses souvenirs concernant ses cousins, la famille des Goldman-de-Baltimore (par opposition à sa famille, les Goldman-de-Montreux). Au fur  et à mesure du roman, on se rend compte que l’enveloppe dorée qui fait briller de mille feux les réussites des Baltimore est en fait bien fissurée et menace de s’effondrer. Le roman est écrit en plusieurs temporalités, les souvenirs avec ses cousins selon un ordre chronologique alterne avec les souvenirs uniquement avec l’oncle Saul et avec le temps de l’écrivain.




Mon avis :
             Je n’ai pas aimé ce roman. Je l’ai adoré.
           J’ai retrouvé le style agréable et bien construit de Joël Dicker et son imagination sans limites qui a créé une fois de plus des personnages complexes, aux relations compliquées, porteur chacun d’émotions, de sentiments et forgés par leur histoire personnelle. Le début m’a un peu surprise, j’ai trouvé les premiers paragraphes légèrement énigmatiques, cependant c’est ce qu’on appelle un mal nécessaire : ils mettent bien le lecteur dans l’ambiance. Je suis entrée très rapidement dans l’histoire et ai dévoré le roman en 3h et demie. J’ai énormément apprécié la manière d’imbriquer les temporalités les unes dans les autres, de mettre en relation le passé et le présent dans une forme de mise en abîme parfaitement maîtrisée.
L’écriture est sans reproches, les personnages sont bien construit et satisfaisants, excepté selon moi la mère de Marcus, madame Goldman-de-Montreux, qui m’a un peu déçue lors des apparitions au cours de l’histoire. Mais ce que j’en ai noté est qu’elle m’a déçue comme une personne vivante (IRL) m’aurait déçue, par sa faiblesse de caractère et pas par une sorte d’incohérence comme beaucoup d’écrivains en commettent.
          Le Livre des Baltimore m’a fait passer par toute une gamme d’émotions, je me suis sentie euphorique avec Woody, j’ai pleuré avec Marcus et Saul, je suis tombée amoureuse de Hillel, j’ai ri et fait les quatre cent coups avec le Gang des Goldman, je me suis pris la tête pour des affaires de buiseness avec le père de Marcus et son grand père. Notez bien : ça faisait longtemps que je n’avais pas vraiment pleuré sur un roman. Et ça fait du bien de lire quelque chose qui suscite des émotions aussi fortes.
Intellectuellement, ce roman va au-delà de la plus tordue de toutes les théories psychologiques. Pour comprendre ce qui s’est passé lors du Drame, il faut admettre que Hillel et Woody sont humains au point de pouvoir rentabiliser des séances chez un psy.
Et concernant le Drame, Joël Dicker entre définitivement dans la catégorie des auteurs sadiques qui attendent les vingt dernières pages pour vous expliquer de quoi on parle depuis le début. Mais c’est plutôt chouette !


Pourquoi le lire ?
           Parce que c’est un coup de cœur absolu, parce que l’histoire est captivante, que c’est bien écrit et qu’on a toutes rêvé d’avoir un cousin comme Hillel, un meilleur ami comme Woody et une meilleure amie comme Alexandra.
Pour retrouver Marcus Goldman, aussi. Coup de cœur sur ce personnage, décidemment.


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