Jolie libraire dans la
lumière
Frank Andriat
Editions Desclée de Brouwer
Poche
145p
L’histoire :
Maryline est libraire, a un fils, Antoine, et une
tragédie qui les hante tous deux. Une tragédie qu’un beau matin, une lecture va
rappeler de manière inattendue. A l’aide des lecteurs, ses clients, et de
l’auteur, la jeune femme entame un chemin vers la guérison.
Mon avis :
Ce bouquin est un véritable coup de cœur. Un petit
bijou. Je l’ai piqué dans la bibliothèque maternelle sur un coup de tête, juste
en voyant ce titre si poétique et la couverture pastel. Je n’avais pas du tout
lu la quatrième de couverture. C’est un livre très court, je l’ai lu en
quelques trajets de tram, et addictif, si je n’avais pas été limitée par la
durée de mes trajets je l’aurai dévoré en une seule fois. Au-delà de l’histoire
qui est particulièrement touchante, malgré quelques facilités, la plume de
l’auteur est selon moi remarquable. Il n’y a aucun mot de superflu, rien d’inutile,
et cette concision nous donne un accès direct aux émotions de l’auteur, des
personnages et de leurs histoires.
J’ai énormément aimé les différents personnages de ce court roman,
presque une nouvelle, qui sont à première vue un peu cliché (la jeune femme
éprouvée par la vie mais qui se bat pour son fils, le frère étourdi et
insouciant, l’auteur torturé, les différents types de lecteurs…) mais que Frank
Andriat met en scène de manière tellement naturelle qu’ils paraissent vivants.
C’est un très bel hommage aux libraires, aux écrivains et aux amoureux des
livres. J’ai particulièrement apprécié
les différents types de clients de la librairie, entre les obligés par l’école,
les lectrices de roman de gare bon marché, les amoureux de grande littérature
etc. on se retrouve forcément quelque part.
L’intrigue est
assez surprenante, d’autant plus que la quatrième de couverture (que j’ai
finalement lue) est plutôt énigmatique, et bien mené. Certes, il y a quelques
facilités, des éléments qui tombent du ciel au bon moment, mais qui restent
acceptables et sur lesquels on ferme volontiers les yeux. La fin m’a
particulièrement surpris, jusqu’au dernier moment on s’attend à une révélation
mais pas à celle-là ! Ma fierté de lectrice en a d’ailleurs pris un coup,
vous savez, ce moment où vous êtes sûre que c’est ça et en fait… ben non ! Quant au dernier chapitre… bien que
très court, comme tout le roman, il est beau. Juste beau. C’est une poésie. Un
poème qui dépeint un tableau aux couleurs semblables à celles de la couverture.
Pourquoi le lire ?
Pour une écriture
fraîche et sincère, des personnages touchant de vérité, une histoire émouvante
(pas triste, émouvante) et des émotions vraies.
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