Lomisstra t1
Le Lien
Gabriele Raymond
L’histoire :
Gabriela vit à
Paris depuis quelques années, après une séparation douloureuse de ses attaches
dans le petit village de Ladax, jusqu’au jour où celles-ci se manifestent sous
la forme d’une invitation de la part de son ancien amour. En plus des vieilles
rancoeurs, un pouvoir ancestral se ranime alors en elle. De nouveaux habitants
et de nouvelles menaces planent alors sur la jeune fille.
Mon avis :
Quand Gabriele
Raymond m’a contactée pour me proposer de lire son livre, j’ai immédiatement
accepté. Tout me paraissait convenir à mon profil de lectrice :
littérature de l’imaginaire jeunesse, un premier tome. Cependant ce n’est pas
ce qui est le plus ressorti de ma lecture.
Avant toute chose, je veux déplorer l’absence de
mise en garde par rapport à certaines scènes de l’histoire : il y a
clairement un décalage entre l’âge du public visé (d’après moi à partir de
douze ans) et l’abondance de détails sexuels et sensuels dans certains épisodes
entre les protagonistes.
Mais à part ces passages qui sont presque gênants
car forcés dans l’écriture et s’inscrivant assez mal dans le fil narratif, j’ai
passé un bon moment de lecture. L’histoire est prenante, Gabriela est un personnage
dégourdi et impulsif que j’ai eu beaucoup de plaisir à suivre. L’univers et les
règles magiques mis en place par l’auteur sont très cohérents et plutôt
originaux. Ils permettent cependant quelques facilités dans le récit, quelques
raccourcis du type mon pouvoir résout tout qui m’ont un peu déçue par rapport
au reste du roman.
Gabriele Raymond (attention, le prénom de l’auteur
et celui du personnage sont très semblables…. Coïncidence ?) a une
imagination très structurée qui lui permet de créer des schémas dans l’histoire
très intéressants et prenants. Mais son écriture ne lui permet pas encore de
porter toute la force du récit à son paroxysme. Les phrases sont relativement
simples, ce qui facilite la lecture pour un public jeune voire débutant, mais
est fatiguant au bout de 200 pages. De même, le vocabulaire utilisé, tout en
étant très varié, reste assez simple alors que ce genre de récit est en général
porté par un lexique complexe. Toutefois, si on prend en compte le fait que
cette auteur s’auto édite, on comprend que ce qu’il manque à ce premier roman
est un travail éditorial pour renforcer la mise en valeur du monde créé, qui
reste malheureusement très en arrière
des sentiments personnels et vie privée de l’héroïne, et corriger le style
encore faible de cette jeune écrivain.
Le livre n’est donc à mon sens pas terminé,
c’est-à-dire qu’il manque une partie du travail de finitions et pour une
lectrice acharnée comme moi ce manque se ressent cruellement. Mais il ne faut
pas négliger l’énorme travail fait par son auteur et son imagination débordante
qui mérite d’être cultivée.
Je lirai la suite avec plaisir, en espérant
toutefois qu’elle soit plus aboutie du fait de l’expérience apportée par ce
premier tome.
Livresquement,
Noéline.
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