17 févr. 2018

Mon avis sur The Greatest Showman

Après avoir vu passer une bande annonce ou deux sur Youtube, aperçu au casting un Hugh Jackman plus en voix que jamais et un Zac Efron grandi, j'ai traîné une amie jusqu'au cinéma le plus proche pour une séance de fin de soirée.

Pendant un week end, j'ai lutté pour ne pas retourner le voir.
J'ai téléchargé toutes les musiques du film sur mon portable pour les écouter en boucle, je suis allé le voir deux fois au cinéma, compte fermement l'acheter en DVD et l'ai placé loin devant La la land dans mon top de musicals cinématographiques.

Avertissement : il faut aimer la comédie musicale. Sinon, passez votre chemin !


Mais si comme moi, Broadway est sur votre bucket list, vous rêvez d'un monde où on pourrait réparer des voitures en dansant et faire du basket en chantant, sortir de sa voiture en plein embouteillage pour entraîner tous les passants dans une chorégraphie endiablée, ce film est indispensable à votre survie !


On va rencontrer un Hugh Jackman rajeuni (après Logan où il avait pris un coup de vieux), incarnant Phinéas Barnum, fils de tailleur désireux d'accéder à la haute société et au confort qui l'accompagne afin de rendre parfaite la vie de sa femme et de ses deux filles. Un rêve qui se trouve menacé quand la compagnie de chemin de fer pour laquelle il travaille fait faillite et le met au chômage. Il décide alors de tout risquer pour ouvrir un musée de curiosité qui se transforme bien rapidement en un spectacle rassemblant des individus de toutes les formes et de toutes les couleurs. Un show qui rencontre un succès franc mais qui ne fait pas l'unanimité, que Barnum va essayer d'obtenir à tout prix.

Parmi la multitude de personnages qui traversent le grand écran, quelques uns ont retenu mon attention (même si Hugh Jackman m'a absolument fascinée). Dans le rôle de Charity, l'épouse de Phineas Barnum, Michelle Williams est merveilleuse. Blonde, sage, une voix de cristal, des pas de danse parfaitement maîtrisés et exécutés, sa performance n'est pas de celles que l'on retient, mais de celles qui font d'un bon film un petit chef d’œuvre. Elle se glisse avec justesse dans la peau de cette femme amoureuse, courageuse, libre d'esprit, forte et indépendante. Quant à ses performances vocales et dansantes, j'ai compris l'origine de leur sensibilité en fouillant dans sa biographie : l'actrice a une formation de théâtre.
Autre performeuse de talent, Zendaya, qui confie à Jimmy Fallon que Hugh Jackman l'a appelée "Badass" pour lui donner la motivation nécessaire aux acrobaties en trapèze, a été une charmante découverte pour moi. Je ne la connaissais pas même de nom ! Elle interprète une jeune trapéziste mal dans sa peau d'originale, qui va réussir à s'épanouir au sein de la troupe du cirque. Petit bémol, sa jeunesse (elle n'a que 21ans !) la fait parfois surjouer ses émotions et perdre en naturel. Mais en dehors de ces quelques faux pas, elle apporte une fraîcheur sans égal à ce film.
Côté masculin, je ne dirai rien de Hugh Jackman. A part qu'il est éblouissant. Que chacune de ses chansons est une performance en force et en douceur, que sa voix transmet un panel d'émotions plus large que celui de mon propre coeur, qu'il danse divinement bien, que son interprétation à la fois passionnée et torturée est un des meilleurs rôles qu'il ai jamais joué, que je suis (encore !) tombée sous son charme en bref.
En revanche, je peux vous parler de Zac Efron ! Moi qui m'attendais à retrouver l'ado génération Bieber que j'avais adulé dans High School Musical...
Le petit Troy Bolton a bien grandi ! Il incarne ici Philip Carlyle, metteur en scène très mondain de théâtre en vogue, qui se fait embaucher par Barnum et rejoint, un peu dépassé, un milieu bien différent des hautes sphères dont il est issu. L'acteur montre beaucoup de maturité dans ce personnage qui jongle entre des principes qui ne lui correspondent pas et une rage de liberté dont le vent souffle au-dessus de la piste du cirque. Il nous charme les oreilles de sa voix, qui a muée pour prendre un tonalité fort agréable et qui permet toujours des harmonies merveilleuses, que ce soit avec sa partenaire féminine ou avec Hugh Jackman. Très classe et élégant, il fait pour moi un sans-faute.

En plus de ses jeux d'acteurs, The Greatest Showman a quelque chose de magique, qui tient en grande partie dans l'adaptation du genre de la comédie musicale au grand écran. Car si ces films musicaux connaissent le succès grâce au septième art, ils tirent leur origine sur les planches de Broadway et de Mogador. Grease, West Side Story mais aussi Footloose, et plus récemment Mamma Mia ou Les Misérables sont à la base des pièces de théâtre musicales. Ici, chansons et chorégraphies ont directement été crées pour le cinéma, mais les codes du genre sont repris, développés et sublimés par une mise en scène et une réalisation époustouflante. (Oui, je sais que personne ne dit "époustouflant" aujourd'hui mais moi j'aime bien). Ainsi, si vous regardez ce film avec attention, vous remarquerez que chaque scène majeure se déroule au choix dans un décor très théâtral (la piste du cirque, la terrasse en haut de l'immeuble, le bord de mer, le bar) ou devant un public (le public du cirque, du théâtre, les invités aux réceptions, la foule, les artistes), déclinant ainsi face à la caméra le principe de la représentation live, dans un décor de scène fixe et devant un vrai public. Les chorégraphies sont réalisées sur un seul plan, dans un seul décor limité dans l'espace, de manière à être parfaitement adaptables à la scène. De là à dire que j'attends l'adaptation à Broadway de cette pépite, il n'y a qu'un pas, de danse. 


Pour mener cette danse, The Greatest Showman s'offre le luxe de chansons extraordinaires. Et le titre phare, "This is me", est selon moi loin d'être le meilleur, alors qu'il a énormément de qualités. Titre phare, car cette chanson est au milieu de la courbe du scénario mais surtout car elle représente parfaitement dans ses paroles et dans la chorégraphie qui l'accompagne l'enjeu de l'histoire. Un enjeu qui soulève beaucoup de questions diverses, notamment sur l'acceptation de soi même, le regard des autres, l'intégration de la différence dans la société, la notion de classe sociale mais aussi sur l'accomplissement de ses rêves, l'ambition masculine et l'importance de la famille. Tout cela à travers différents personnages, situations et chansons. Pour ces dernières, j'ai mis longtemps à me décider mais en fière Poufsouffle, ma préférée est From Now On, suivi de près par Million Dreams et Never Enough, qui est vocalement remarquable. Seul petit bémol du film d'ailleurs, puisque Rebecca Ferguson exécute à ce moment crucial du film un palyback, doublé par une gagnante de The Voice dont la voix transporte. 

En bref, que ce soit pour les acteurs, la musique ou les messages de ce film, foncez le voir pendant qu'il est encore temps ! Quant à moi, je vais lutter pour ne pas retourner au cinéma une troisième fois, mais l'enchantement est tel que je risque fort de céder. 

2 commentaires:

  1. Mais comment ai-je pu passer à côté de cet article ?!
    Ce film à détrôner des favoris de longues dates dans la liste de mes films chouchoux (bijou, caillou, hibou non ?) .. et encore aujourd'hui, quelques mois après sa sortie, je suis encore bercée par sa musique, ses images et son message si fort .. Très bel article !

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    1. Moi aussi, les titres sont toujours dans ma playlist ! Et oui, genou aussi :)

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